mercredi 30 janvier 2008
Biosphere à la Géode.
Soisong :le nouveau projet de Peter Christopherson et Ivan Pavlov.
Un site myspace est ouvert avec un morceau en écoute. Une tournée au Japon , à Singapour et à Bangkok est prévue et quelques rares apparitions en Europe sont à attendre.
Le morceau en écoute nous donne l’eau à la bouche tout en calmant notre impatience jusqu’à la sortie d’un Ep (en téléchargement libre en mars sur le site www.thresholdhouse.com) et de l’album, annoncé pour l’Automne prochain.
dimanche 27 janvier 2008
samedi 26 janvier 2008
Coh: Strings
Le nouvel album de Coh se présente dans une très belle pochette cartonnée, pliée, décorée de bandes boisées.
Ce disque semble avoir des reflets autobiographiques et est né du désir de mélanger la musique instrumentale et la musique électronique. L’unité du disque s’organise autour de quatre instruments à cordes : piano, guitare, saz et oud (sortes de luth utilisés en Turquie , Grèce, Arménie…)
La première partie se compose de deux pièces pour piano. Les informations sur la pochette du disques précisent que les sons utilisés ont été enregistrés pour la composition de "Season" par Leif Enggren. Les sons électroniques sont plutôt discrets dans le morceau "piano tranquillo ". Les phrases de piano sont sobrement retravaillés et légèrement pitchées. Les effets sont aussi discrets: reverb et delay. La pièce sonne comme un morceau de musique dite avant-gardiste et fait, certainement, référence à son apprentissage de la musique classique dans un conservatoire russe. Des silences nombreux, des notes de piano douces et les sons électroniques créent le mystère et une tranquillité très inquiétante.
" Andante facile " est construit sur un tempo plus soutenu que " piano tranquillo ". Ce deuxième morceau reste néanmoins calme et lent. Les notes de piano rebondissent comme des échos. Les parties électroniques sont plus présentes avec des boucles rythmiques qui donnent une pulsation et de l’énergie au morceau. On retrouve le Coh qu’on connaissait, avec ses rythmes faits de clics et de basses qui vrombissent et une tension qui monte sans jamais exploser.
La deuxième partie est consacrée au travail sur la guitare électrique et voir même au heavy métal. Une boucle rythmique grave et saturée nous plonge dans un nouvel univers qui va explorer une nouvelle gamme de sonorités. Les sons de guitare sont plus travaillés et déformés que ceux du piano. On a même du mal à faire la différence entre des sons d’origine électronique et des sons instrumentaux. Les deux compositions sont construites comme des chansons de rock avec des montées puissantes saturées. On pourrait presque repérer des couplets et des refrains.
Sur le deuxième disque, qui n’est pas un bonus, figure une pièce de 17 min qui avait servi pour une installation sonore du label Raster Noton. Le début très ambient est fait de résonances, de sonorités qui ressemblent à du cristal qu’on frotterait avec un chiffon mouillé et de larsen . Le morceau évolue vers des boucles rythmiques qui montent crescendo et rappellent le grouillement des pattes d’une microfaune d’insectes. Le jeu de l’oud s’installe et nous renvoie dans une ambiance plus ethnique et mélancolique. A nouveau Coh cultive les montées en tension et les ruptures.
mercredi 16 janvier 2008
Planetaldol vs Rohypnoise le 08-02-08 à Blanzy en Saône et Loire.
Pour écouter:
Planetaldol:
-Le site :
-Myspace
à découvrir Planetzoo : split entre Zoogoo (USA) Planetaldol(France)
http://www.archive.org/details/ntt049
dimanche 13 janvier 2008
Rapoon Time Frost
Pour une fois, Robin Storey aka Rapoon nous explique brièvement son travail et nous donne quelques indications pour l’écoute de son disque.
Dépourvu de tout motif rythmique «Time Frost » est un disque d’ambient polaire qu’on pourrait rapprocher du très bon « Short night » de Bj Nilsen (chroniqué dernièrement).
Le disque repose sur le désir de son auteur de sensibiliser son auditoire sur les problèmes de changement climatique. Même si l’atmosphère semble se réchauffer nous approchons d’une aire glaciaire durant laquelle l’Europe sera à nouveau recouverte d’une gigantesque couche de glace. En actionnant le levier de cet étrange paradoxe, Rapoon nous livre un disque dans lequel se rencontre les questions environnementales et artistiques. On pense bien sûr à Biosphere ou à Chris Watson qui travaillent dans le même sens.
Tous les sons du disques sont tirés d’un vieil enregistrement du Danube bleu de Strauss figurant sur la B.O de 2001 de Kubrick .
Le craquement du vinyl, les samples d’instruments ont été trafiqués, transformés, déformés et bouclés pour reconstruire une musique futuriste, visionnaire et glaciale.
On a froid, on a très froid sur notre canapé pendant l’écoute de ces 5 plages.
Rapoon a réussi son pari en composant des morceaux compacts et homogènes entre eux dans lesquels nous apparaissent toutes les images de la prochaine aire glaciaire. Il parle, lui même, de son disque comme d’un document imaginaire archéologique.
Des vents polaires qui tourbillonnent autour de nous, l’eau qui se fige, les glaciers qui nous submergent, et la vie qui s’endort dans l’immensité d’un désert glacial, trouvent leur métaphore musicale tout au long de cette heure d’écoute. De belles nappes et des sons qui tournent ainsi que des sonorités cristallines sont utilisés à cet effet.
L’unique source sonore crée une unité entre les morceaux du disque. Le long morceau de 34 min reprend d’ailleurs des figures des plages précédentes.